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 La vérité sur l’allaitement maternel, préjugés les plus courants et démentis

par Fanny
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 La vérité sur l’allaitement maternel, préjugés les plus courants et démentis

Aujourd’hui j’ai envie vous dire la vérité concernant l’allaitement maternel. J’ai surtout envie de démonter les préjugés qui tournent autour de ça.

Parce que les autres ont toujours un avis bien tranché sur la question, surtout quand ils n’y connaissent rien et n’ont jamais allaité, j’ai bien envie moi aussi de l’ouvrir un peu !

Dans cet article j’ai choisi de vous dire la vérité sur l’allaitement maternel. Il est victime de trop de préjugés et idées fausses véhiculés par l’inconscient ou le conscient collectif.

Résultat : C’est vous, futures mamans, qui n’êtes pas toujours correctement informées de la réalité.

Alors au risque de vous surprendre ou même de déplaire à certain(e)s, je vous livre mon avis et mes récits d’expérience.

Faites entrer les accusés!

L’allaitement maternel, ça fait mal !

Combien de fois j’ai entendu ça ! Et c’est une des premières craintes des futures mamans, au point d’en dissuader certaines.

Alors soyons clairs et honnêtes. Au début de l’allaitement, les seins sont sensibles. La faute aux hormones post accouchement. Donc OUI, au début, il est possible que les tétées occasionnent un inconfort. J’ai du mal à parler de douleur, à chacun ses sensations cela dit. Pour ma part, j’ai ressenti une gêne, une tension, une hypersensibilité, mais pas de douleur à proprement parler.

La faute peut être aux douleurs de la césarienne que j’avais eu et qui étaient bien plus pénibles. Mon rapport à la douleur s’en est trouvé quelque peu modifié. Toujours est-il que cette hypersensibilité a disparu au bout d’une semaine ou deux. Donc no panic !

Ce qui peut faire mal, et ça au delà des premières semaines, c’est une mauvaise position du bébé pendant la tétée. Ou bien une mauvaise prise au sein. Ça oui, ça fait mal, mais ce n’est pas une fatalité. On peut se faire aider pour corriger cela, et une fois passé le cap … c’est de l’histoire ancienne !

Je vous encourage d’ailleurs à ce sujet à lire mon article sur les crevasses … C’est souvent ça qui fait mal lorsque le bébé tète dans une mauvaise position.

Ce qui peut aussi faire mal ce sont tous les processus inflammatoires et infectieux qui peuvent survenir pendant un allaitement (candidose, engorgement, mastite, abcès sont les principaux). Je traite de l’engorgement dans un autre article. Si cela vous intéresse cliquez ICI. Et si les autres problématiques vous intéressent, dites le moi, je les traiterai aussi dans un autre article ou vous répondrai en messagerie privée !

Bref, un allaitement qui va bien, bien mené et si besoin, bien accompagné, ne fait et ne doit pas faire mal. Donc si c’est le cas, n’arrêtez pas trop vite, demandez conseil, demandez de l’aide, c’est temporaire ! Il y a quasi toujours une solution à apporter.

« Mais si je te jure, une-telle a souffert le martyr et elle a crié haut et fort que c’était horrible, au point qu’elle a « choisi »(comprendre: « a été fortement encouragée » ) d’arrêter. »

Je ne nie pas la douleur ressentie. Mais vous avez déjà demandé à quelqu’un pour qui ça s’était bien passé ?

Une personne qui vit une mauvaise expérience la racontera à 10 ou 20 personnes différentes. À combien de personne raconteriez vous une bonne expérience versus une mauvaise ?

Un conseil :

Allez à la pêche aux bonnes expériences car elles vous parviennent moins spontanément aux oreilles.

Et vous verrez qu’elles sont souvent bien plus nombreuses qu’elles n’y paraissent.

C’est valable pour tout dans la vie d’ailleurs !

L’allaitement maternel, ça fatigue!

Je ne sais pas trop pourquoi, certaines personnes voient l’allaitement comme si bébé aspirait littéralement votre énergie en buvant votre lait… Genre remake d’un mauvais film de science fiction.

A vrai dire, oui, il le fait eheh ! Mais vous n’avez pas besoin d’allaiter pour ça !

Si vous n’étiez pas au courant, un bébé c’est fatiguant. Pour moi ce n’est pas l’allaitement qui m’a fatiguée. C’est toute la maternité ! Et le tire allaitement aussi (Tire-allaiter c’est tirer son lait avec un tire lait pour le donner plus tard, ou pour entretenir sa lactation)

Mais, voilà. Je vivais une situation particulière car mon bébé avait des problèmes de santé et j’ai fait le choix de poursuivre mon projet d’allaitement en allaitant au sein et en tirant mon lait après chaque tétée. Car mon bébé n’avait pas assez de force pour le faire au début. Ma situation est exceptionnelle. Ce n’est pas représentatif de la majorité des allaitements qui ne nécessitent pas de tire allaiter.

Ce qui fatigue, c’est :

  • Les nuits entrecoupées,
  • Les suites de l’accouchement et les ouragans hormonaux qui l’accompagnent
  • S’occuper de bébé 24/24h,
  • Les questions qu’on se pose, les inquiétudes,
  • L’organisation familiale à gérer en plus…

Dans mon cas, l’allaitement a toujours été un moment où je m’isolais de tout le reste. Et ça, malgré les difficultés du démarrage. Je me recentrais sur ce que j’estimais essentiel. Je mettais de côté toutes les autres contraintes pour quelques minutes.

L’ocytocine délivrée lors de la tétée participe à cette détente. On peut ressentir une légère somnolence mais ce n’est pas de la fatigue. C’est un moyen de trouver facilement le sommeil une fois votre bébé repu et endormi. N’est-ce pas un joli cadeau de dame nature ?

A votre avis, qu’est ce qui est le plus fatigant ? Donner confortablement le sein à son bébé ? Ou s’ajouter du travail comme :

  • La vaisselle des biberons
  • Les doses de lait en poudre à mesurer en pleine nuit,
  • Le biberon qui met des plombes à chauffer à bonne température.
  • L’obligation de se lever complètement en pleine nuit pour nourrir son bébé et de ne pas savoir se rendormir ?

En effet, on peut allaiter en position allongée ce qui permet de ne pas se réveiller complètement et comme l’ocytocine joue pour nous, nous pouvons nous rendormir plus vite.

Un enfant allaité ne fait pas ses nuits…

FAUX ! Et un enfant au biberon ? Vous avez déjà demandé autour de vous ? Ils sont rares ceux qui font des nuits complètes au retour de maternité. Et je dirais que faire ses nuits si tôt c’est louche.

Les bébés « bons dormeurs »… Parlons-en.

La société valorise le fait qu’un bébé fasse ses nuits.

« Alors, il fait ses nuits ??? »
« Quoi, il ne fait TOUJOURS pas ses nuits, et en plus il mange la nuit ! ? »
« À cet âge, Bidule faisait ses nuits, je suis sûre que c’est parce que tu l’allaites encore ! Donne lui un biberon, tu verras ! »

Quelle absurdité ! Et qu’est qu’on ne met pas dans la tête d’une jeune maman dont le bébé de 5 mois se réveille encore la nuit. Même les professionnels de santé s’y mettent à cœur joie ! La pauvre mère s’inquiète, se dit qu’il y a quelque chose qu’elle ne fait pas bien, que son bébé à un problème physique ou psychologique… Franchement il y a de quoi craquer pour un biberon non ?

Cette norme sociale complètement aberrante ne fait que culpabiliser les parents.

Au début, c’est physiologique, un bébé ne maitrise pas la notion de jour et de nuit. Il est plutôt monté à l’envers d’ailleurs. Cela ne se met en place que bien plus tard… Aux alentours de 3 mois voire plus. Et ça n’empêche pas de faire des nuits complètes beauuuuuucoup plus tard !

« Alors pourquoi le fils de ma sœur, qui est au biberon à fait ses nuits très tôt alors que le fils de ma voisine qui allaite et qui a 9 mois ne fait toujours pas ses nuits ? ».

On pourrait en parler des heures et en écrire des lignes! Il existe des centaines de situations différentes… On ne peut pas comparer des choses de façon si simpliste. De toute façon chacun aura son avis là-dessus.

Ayant attendu 12 mois pour que mon enfant fasse ses nuits (Je mentais à tout le monde pour être tranquille… « Oui, oui c’est bon il fait ses nuits »), je peux vous dire que ni la diversification à 6 mois, ni le sevrage à 9 mois n’ont eu d’impact sur les cycles de sommeil de mon enfant.

De plus, un enfant qui fait ses nuits à 6 semaines, fera peut être la misère à ses parents à un an. A mon humble avis, concernant l’allaitement et les nuits : Il n’y a aucun lien entre faire ses nuits et le mode d’alimentation

Certains enfants ont besoin d’être rassurés la nuits, une tétée ou un biberon peut constituer une habitude de réassurance… Et alors ? Ça passera!

Ça dérange souvent les professionnels de santé d’ailleurs … Mais honnêtement, un peu de bon sens! Si le bébé n’a pas de problème de poids, qu’est ce que ça peut bien faire franchement ?! Il faut être pragmatique. Si cela ne pose de problème à personne sinon qu’aux autres, bouchez vos oreilles.

Mieux vaut prendre les choses avec philosophie ce que j’ai fini par faire au 9e mois de mon enfant. J’ai fini par me dire :

« Je me lève bien pour boire ou faire pipi la nuit … Pourquoi mon bébé n’aurait pas le droit de se réveiller pour boire et être câliné lui aussi ?! »

Je pense que c’est quand on se détend un peu sur le sujet d’ailleurs que les choses s’améliorent d’elles même. J’aurais aimé me détendre plus tôt!

L’allaitement, ça abîme les seins

FAUX !

Enfin pas si vrai que ça.

Ce qui abîme les seins, ce sont les variations brutales de volume. Par exemple durant la grossesse, la montée de lait (que vous aurez de toute façon même si vous n’allaitez pas), l’engorgement mammaire. L’allaitement bien mené et sans complications non.

Il y a aussi la nature de la peau. Certaines femmes seront sujettes à avoir des vergetures, d’autres non. Les hormones de la grossesse rendent aussi la peau plus élastique, moins ferme. La peau met du temps avant de regagner un peu de fermeté. L’allaitement n’y est pas pour grand-chose. Il prolonge juste le statut hormonal qui favorise ce gain d’élasticité.

Vous pourrez :

  • Eviter l’engorgement mammaire en respectant quelques conseils de bonne pratique,
  • Limiter la montée de lait si vous ne souhaitez pas allaiter grâce à certains produits plus ou moins naturels
  • Hydrater votre peau durant la grossesse pour lui donner plus souplesse et lui permettre de mieux supporter les étirements.

Mais l’effet des hormones de la grossesse … ça va être compliqué. La grossesse modifie fatalement le corps de la femme. On l’accepte plus ou moins bien selon les personnes et les périodes.

En revanche pendant l’allaitement, si les variations de volume sont bien maîtrisées, les seins n’ont pas de raison de s’abîmer plus. Il faudra trouver un autre coupable 😉

L’allaitement maternel fait des enfants gâtés et dépendants

Un enfant à qui l’on offre sécurité affective et physique, proximité chaleureuse et tendresse… Est-il gâté ? Sera-t-il moins autonome qu’un autre ?

Certains adultes de notre société attendent des enfants d’avoir des comportements et des réactions d’adulte. Chaque chose en son temps. L’enfant par sa nature, est fragile, vulnérable et … dépendant. Laissons lui le temps de grandir et de devenir autonome. Il aura toute la vie pour apprendre…

Le bébé qui reçoit toute cette sécurité, pourra explorer son environnement avec confiance. Il abordera le monde et ses expériences avec assurance. De cette façon, il sera porté par l’adulte vers l’autonomie.

Mon nouveau-né me demandais beaucoup d’attention et de disponibilité au début. C’était très fatiguant parfois. Allaiter, bercer, câliner jusqu’à ce qu’il soit apaisé. Je ne faisais que ça de mes journées parfois. Mais je me disais qu’un jour cela paierait. Et en effet, je ne compte pas les fois où l’on m’a fait remarquer que mon nourrisson était zen, souriant, éveillé et curieux. Je sais au fond de moi pourquoi, j’en suis persuadée.

L’allaitement est un des merveilleux moyens disponibles pour être connectés aux besoins de son enfant. Que peut-il y avoir de mal là dedans ? « Gâté » est un mot péjoratif, négatif utilisé par les adultes qui ont oublié qu’ils ont été des enfants.

A ces adultes je répondrais que je suis fière d’avoir « gâté » mon bébé en répondant sans compter à son besoin de sécurité, de câlins et de surtout de tétées. Je suis fière de notre parcours et fière de ce qu’il devient chaque jour.

Pour conclure:

Oui l’allaitement ça peut être difficile, mais je milite pour que les maux dont on l’accuse disparaissent. Je souhaite que chaque maman choisisse son mode d’alimentation en fonction de ses envies et non en fonction de ses peurs entretenues par une partie ignorante de la société.

Et vous chères mamans?

C'était quoi vos idées reçues avant de lire cet articles?

Quelles réflexions agréables  et bienveillantes vous a-t-on balancé à la figure?

Mettez-les en commentaire, j’ai hâte de vous lire!

Bisous mes mamans guerrières ! Belles tétées à vous 🙂

Fanny Bellaray

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